Quand une carte postale raconte une histoire
Les cartes postales sont un reflet du passé. Elles racontent la ville avant les bombardements, les attitudes, les habillements etc. Par exemple:
Nous reconnaissons ici une scène de marché au pied de l’église Notre-Dame au centre de la ville de Vire.
Mais quand on retourne la carte, on peut en apprendre parfois encore plus sur les comportements de l’époque:
Le texte maintenant. L’orthographe prête à sourire mais le fond du texte beaucoup moins.
Le monsieur qui a écrit cette carte à un journal important de l’époque réclame la peine de mort pour un dénommé Solleilland (il m’a fallu faire quelques recherches) Albert de son prénom.
L’individu, à la place, emmène la petite fille chez lui, la viole, l’étrangle, la poignarde en plein cœur puis emballe son corps et l’enferme dans une consigne à la gare de l’est.
L’individu sera condamné à mort le 23 juillet 1907 puis gracié (par le président Armand Fallières, hostile à la peine de mort) donc condamné aux travaux forcés à perpétuité à l’Île Royale (Guyane).
Par contre, cette grâce provoquera une immense émotion populaire et le Petit Journal organisera un sondage auprès de son lectorat pour lequel il obtiendra 1.500.000 réponses avec 74 % de réponses favorables à la peine de mort dont celle ci, vraisemblablement provenant d’un Virois.
Maintenant, il écrirait un mail.
Albert Soleilland mourra en 1920 de la tuberculose en Guyane.+
Mais ce Virois ne sera pas le seul à participer à cette pétition.
Ainsi, nos compatriotes suivants: