Fut une époque où certaines dates étaient pour les enseignants l’occasion d’accompagner et d’encadrer les enfants afin de leur expliquer le sacrifice de leurs anciens. Mais à défaut de choisir une autre date, ils ont trouvé judicieux de prendre celle ci pour avancer leurs revendications. Peut être ces jeunes alliés auraient ils du venir se sacrifier sur nos plages le 7 juin 1944…
Le jeudi 20 avril, la NUPES faisait une réunion pour parler de la suppression du Collège du Val de Vire
Observons les personnes assises à la tribune de la réunion de la NUPES:
Noé Gauchard, ancien prétendant à la députation de Vire (absent ici depuis un bon moment), Arthur Delaporte député PS du Calvados et Sophie Taillé-Polian (au parcours sinueux, de l’UNEF au PS puis Générations S et enfin les écologistes) tous les trois donc favorables à une alliance avec La France Insoumise.
Et au centre, Elyse Montécot et Gaétan Prévert représentants du collectif opposé à la suppression de collège, entourés de représentants NUPES et de sigles NUPES.
Peut on encore parler de collectif apolitique ?
D’autre part, au lors de son introduction, Noé Gauchard dit que la décision du Conseil Départemental s’est prise « contre la majorité de la population en général ».
Or, je n’ai ni vu une énorme manifestation ni entendu parler d’un sondage en ce sens. C’est peut être vrai, nous n’en savons rien mais en bon politicien, il peut avancer des chiffres invérifiables avec des difficultés pour être contredit.
La vidéo du meeting politique est visible sur la page Facebook « Non à la fermeture du Collège du Val de Vire ».
Par contre, on ne voit qu’un plan des intervenants. Aucun du public. Pourquoi ? Pour éviter de le jauger assurément.
Sur la même page Facebook, la présence d’un article du NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste) nous ancre dans cette certitude: la lutte contre la suppression du Collège du Val de Vire est un outil politique utilisé insidieusement depuis un bon moment mais les masques tombent.
Et que dire de la présence du collectif dans le mouvement contre le report des retraites. Difficile de faire le lien.
Il ne s’agit pas d’être pour ou contre une décision du Conseil Départemental mais de montrer comment un mouvement social peut être utilisé par un mouvement politique.
On pensait la démarche du site « Non à la fermeture du Collège Val de Vire » une initiative citoyenne et apolitique.
Or, surprise, en consultant leur site nous pouvons voir:
Rappelez vous, Noé Gauchard, le candidat de la NUPES lors des dernières Législatives accompagné de ses amis, eux élus.
Noé Gauchard peut remercier Gaétan Prévert qui gère la contestation de lui préparer un nid douillet alors qu’il est bien inactif dans la région depuis la dernière élection.
Je suivais aujourd’hui la manifestation à Paris assis dans mon fauteuil, tout cela sur la chaîne twitch ReservoirLive. Avouez que faire partie des évènements, tranquillement, sans encourir les désagréments ni les risques, c’est formidable! On peut régler le son, ne pas avoir les odeurs, vivre à la fois le côté festif de certains et les frissons de la violence sans risques.
Et c’est mieux qu’un film vu que ce n’est pas scénarisé, il n’y a donc pas les artifices qui font qu’on devine qu’il va se passer quelque chose. Tout peut arriver !
Avec en prime des chants divers:
Et même assister au plus près à du caillassage en règle:
Quand tout à coup, le programme est interrompu:
La révolution, spectacle sponsorisé par le grand capital.
Et l’avantage avec Twitch est que ce n’est pas édulcoré. Si vous suivez des extraits de manifestations sur des chaines d’information continue, vous remarquerez que les journalistes interrogent des gens non au hasard mais briffés auparavant (ils connaissent leurs prénoms).
Alors les questions sur ces chaînes sont toujours :
Pourquoi vous manifestez ?
-Parce que cette réforme, elle est injuste
-Vous ne lâcherez rien ?
Non on ne lâchera rien.
Comment dire le contraire ? J’ai tout de même entendu une fois un manifestant affirmer que cette réforme était anti-écologique sans que le journaliste lui demande une quelconque explication.
Alors que sur Twitch, on peut avoir de l’imprévu et rencontrer des gens étonnants.
Comme par exemple ce personnage:
Ne soyez pas surpris de le voir habillé ainsi. C’est en hommage au dernier grand maître des templiers, Jacques de Mollay qui avait été brûlé dans l’Île aux Juifs et avait maudit le roi de France Philippe le Bel jusqu’à la treizième génération.
A savoir que son inscription signifie: « Pleine confiance dans la parole de Jésus ».
Et c’est l’occasion pour ce brave homme de souhaiter le même châtiment à Emmanuel Macron et Ursula Von Der Leyen bien qu’il soit plus clément, il s’arrête à la dixième génération:
Pour écouter la malédiction:
Pour Emmanuel Macron, pourquoi pas, mais sa descendance, j’ai un doute…
Suite à la manifestation du premier avril, il est drôle d’entendre la réaction de l’intersyndicale viroise:
Alors une idée, pourquoi ne pas organiser régulièrement des manifestations pour stimuler le commerce virois ?
L’ambition des manifestants est sans doute de venir faire des emplettes !
Les commerçants virois seraient donc les seuls en France à se réjouir de tenues régulières de manifestations dans leur ville.
Tant qu’à la réaction de Pascal Martin, elle est tellement empreinte de mépris et d’agressivité, on se demande s’il faut en rire ou en pleurer.
Les commerçants là encore apprécieront.
Alors ce monsieur s’il était maire de Vire inciterait le commerçants à laisser le rideau ouvert et à avoir moins de forces de sécurité.
C’est lui pourtant qui il y a quelques temps demandait une police municipale.
De ces propres propos on entend « très peu de débordements ». Qu’en aurait il été sans forces de l’ordre ?
Oublie t’il qu’il est de la mission des autorités de prévoir ? Il aurait été le premier à condamner s’il y avait eu de vrais débordements?. Et dire qu’il voulait (et veut sûrement encore) être maire de Vire !
D’autre part, il est maintenant contre la retraite à 64 ans mais n’oublions pas que quand Edouard Philippe a créé son parti Horizons, il s’est dépêché d’y adhérer alors qu’Edouard Philippe était favorable à la retraite à 65 ans.
Et quand il a vu que le maire de Vire Marc Andreu Savater et le député Freddy Sertin y adhéraient est parti vers… un autre horizon (sic).
Ne demandez pas à Pascal Martin une boussole, elle indiquerait toutes les directions à la fois.
Mais sans doute était il vénère de voir le maire de Vire actuel occuper les antennes sur BFM, France Info, CNEWS etc
On entend souvent, à propos de la réforme des retraites, cette réflexion: « j’ai cotisé tant, donc j’ai droit à… ».
Il s’agit là typiquement d’une réflexion qui correspond à la retraite par capitalisation.
En effet, dans ce type de retraite (par capitalisation) , on confie une épargne à un organisme qui place votre argent, qui rapporte un intérêt et à votre retraite, vous donne droit à une pension.
La retraite par répartition est en place depuis le 26 avril 1946. Elle, ne correspond pas à un droit mais à un devoir. En effet, les enfants versent une somme d’argent qui permet de verser une pension à leurs parents ou grands parents qui eux mêmes avaient versé pour la pension de leurs parents et grands parents.
D’où l’importance du rapport entre nombre de cotisants / nombre de bénéficiaires.
Il faut que le nombre de cotisants soit important pour que les pensions soient importantes.
Plus le rapport est faible, plus faibles seront les pensions. Et actuellement, ce nombre malheureusement diminue. Un choix est donc à faire mais lequel ?
Alors, pensez-y. Lorsque vous serezen retraite, vos petits enfants devront ils penser à leurs droits ou à leurs devoirs ? A la capitalisation ou à la répartition ?
Comme tous les Virois le savent, le collège du Val de Vire est menacé de fermeture. Sur le sujet, je lisais justement le dernier article de la Manche Libre. Il se focalisait sur l’inauguration du square portant du nom de ce martyr.
Pour rappel, cet enseignant modèle est mort assassiné car voulant montrer à ses élèves ce qu’était la liberté d’expression.
Qu’il y ait conflit entre enseignants, parents et le maire est logique. C’est la vie sociale.
Mais qu’un groupe social puisse considérer une personne « persona non grata » dans un espace public est curieux pour ne pas dire scandaleux. D’autant plus quand il s’agit du premier édile de la cité.
Un autre groupe peut il faire de même dans d’autres lieux de la commune ?
Imagine t’on par exemple un groupe de jeunes privatiser un square ?
Mal parti pour la liberté d’expression.
Mais une plus grande surprise vient de la photo sous l’article qui montre le soutien d’un collectif se nommant Samuel Paty sur un sujet qui n’a absolument rien à voir avec ce pour quoi est mort ce martyr.
Comment peut on privatiser ainsi le nom de ce héros pour une cause qui n’a rien à voir avec la liberté d’expression ?
C’est ce qu’on appelle de l’instrumentalisation.
Qu’il se batte pour la liberté d’expression oui. Pour une autre cause…
Encore faut il savoir tirer des leçons du drame de Samuel Paty au lieu de s’en servir.
Le mercredi 20 avril, la Manche Libre sortait ce petit article faisant suite à une communication des gilets jaunes du bocage virois:
Les gilets jaunes du bocage sont tout de même des cas. Ils considèrent un président élu (qu’on peut tout à fait ne pas aimer) comme un ennemi.
Quelle attitude adopte t-on par rapport à un ennemi ? On lui fait la guerre.
Les mots ont tout de même un sens. Doit on donc craindre d’eux des actions violentes à nouveau ?
Même les différents candidats à la Présidentielle parlent d’adversaire et se gardent bien de parler d’ennemi.
Doit-on donc considérer les gilets jaunes comme des ennemis du peuple ?
La question se pose.
Parce que le peuple, ce n’est pas eux. Le peuple, ce sont ceux qui vont voter et décident.
Qu’ils votent donc pour l’amie d’Orban et de Poutine pour voir s’ils pourront manifester tous les samedis pendant des mois.
Les opposants en Hongrie et en Russie ont-ils autant de place dans l’espace public ?
En Hongrie l’opposition a eu droit à cinq minutes de temps d’expression sur la télé publique et en Russie mieux vaut ne pas manifester son opposition de quelque manière que ce soit si on veut éviter de passer quinze ans en prison.