Un inédit des Virevoltés
Lundi 3 juillet au soir s’est tenue à Vire Normandie une séance des Virevoltés non prévue au programme officiel.
Le lieu du spectacle était le Conseil Municipal. La pièce se jouait en 31 actes.
Mais comme préambule, comme à chaque conseil depuis un bon moment, les opposants à la fusion des collèges sont intervenus alors que seuls les conseillers élus sont autorisés à intervenir lors d’un conseil. Donc pour la nième fois, le maire les a tolérés alors qu’il ne le devrait pas comme le précise ce document de l’Association des Maires de France (AMF)
https://medias.amf.asso.fr/docs/DOCUMENTS/INTERVENTIONS_EXTERIEURES_LORS_DES_SEANCES_DU_CONS_334.PDF
Puis trente délibérations ont été votées sans problème aucun. Cette précision est importante pour ne pas comprendre la suite des évènements. (Sic)
Un de ces délibération engageait l’investissement de 4 millions d’euros pour remettre à jour tribune et vestiaires du stade Pierre Compte ce qui réjouira le journaliste de Vire FM, président du club de foot et employé de la radio dont l’adjoint au maire est directeur (Vire est une petite ville 😂).
Serge Couasnon, comme à son habitude, réclame la démission du maire. La remise en cause du poste d’une amie très proche ne passe toujours pas.
La 31ème délibération était l’acte final, le plus attendu. Il s’agissait d’élire le maire adjoint de Vire Normandie, pour remplacer Marc Andreu Sabater qui avait démissionné de ce poste tout en gardant celui de maire de Vire Normandie.
Celui ci présente la procédure du vote: l’élection se fait à la majorité absolue, en deux tours si besoin et si personne n’est élu, un troisième tour peut être nécessaire à la majorité relative et s’il y a égalité, le poste revient au plus âgé.
C’est alors que le collectif se permet de demander à pouvoir intervenir à nouveau ce que, à juste titre, le maire refuse.
Le comble est que l’un d’eux, Gaëtan Prévert était conseiller municipal lors du mandat précédent donc susceptible de connaître la loi !
Deux candidats se présentent: Lyliane Maincent et Cindy Coignard, toutes deux élues sur la même liste mais représentantes de deux tendances censées être opposées. Sensées car, à part le problème de la fermeture du collège du Val de Vire, rien n’est transparu d’une opposition sur des projets quelconques. Il parait que des dossiers sont ralentis mais lesquels ? Les deux veulent solidarité, respect et être constructives. Tout va bien alors !
Rien n’est apparu dans la presse. La seule hypothèse qu’on puisse avancer est des querelles de personnes et un ou des Iznogoud qui veulent être vizir à la place du vizir.
Parlant d’Iznogood, Pascal Martin, fidèle à son habitude, demande de nouvelles élections municipales. Quelle idée ! Pourquoi ne pas recommencer jusqu’à ce qu’il soit élu ? Dans son discours emphatique comme d’habitude, il utilise encore les qualificatifs « usé » et « fatigué », son vocabulaire étant de ce côté, disons, limité.
Avec ses amis, il décide donc de partir et de ne pas participer au vote.
Gilles Maloisel prend alors la parole et fait alors un petit discours où il révèle sa peur de ne plus être maire adjoint et de perdre sa délégation. Sa conclusion, voter pour Cindy Coignard.
La suite sera prise par Gérard Mary dont on aura du mal à comprendre le sens du discours mais l’aspect amusant est sa chorégraphie car au fur et à mesure qu’il lit son « texte » il s’éloigne de plus en plus du maire à côté duquel il était assis, jusqu’à se retrouver jusqu’à presque trois mètres.
Nicole Demottes dans un bon court discours improvisé montre la nécessité d’un comportement consensuel, rassure Gilles Maloisel et tente de ramener tout le monde à la raison. Mais que peut elle face à certaines ambitions ?
Les élus LFI/écologistes plus sobres il est vrai, décident de ne pas participer au vote.
Premier tour 18 contre 18
Second 18 contre 18
Vers 1h00, la « majorité dissidente demande une suspension de séance, on croit apercevoir Régis Picot, sa seule intervention de la soirée. Bizarrement curieusement éteint alors qu’il est le fer de lance de la contestation.
Troisième tour donc, Lyliane Maincent est élue avec 19 contre 17. Une personne a changé de camp (pourquoi pas Régis Picot 🤣🤣🤣) mais nous lui devons d’avoir maintenu un suspense insoutenable jusqu’au bout.
Bien qu’au bénéfice de l’âge, la vainqueuse (oui, ça se dit) aurait été la même mais c’est mieux au vote n’est-il pas ?
Bilan: un vaudeville très réussi, merci à tous les acteurs. Une suite est ardemment attendue.
PS: Un ajout dans le billet précédent. Si j’écoute la déclaration d’intention de Cindy Coignard:
Dernière nouvelle:
Gaëtan Prévert qui était plusieurs fois dans l’illégalité lors du Conseil Municipal vient crier à l’illégalité du vote, car dans une enveloppe il y aurait un bulletin blanc et un bulletin au nom de Lyliane Maincent.
Le vaudeville continue.
N’est ce pas ici qu’est né ce nom grâce à Olivier Basselin ?