Pensées de lendemain d’élections

Lorsqu’en 2022, Emmanuel Macron a été élu au second tour c’est en partie grâce aux voix qui s’étaient portées sur Jean Luc Melenchon au premier,

Mais ce 10 avril 2022, une fois constaté son échec à atterrir à une des places de finaliste, il n’avait pas appelé à voter pour Emmanuel Macron en fait, mais appelé « à ne pas donner une seule voix à Marine Le Pen »

https://www.france24.com/fr/france/20220410-pr%C3%A9sidentielle-jean-luc-m%C3%A9lenchon-appelle-%C3%A0-ne-pas-donner-une-seule-voix-%C3%A0-marine-le-pen

Autrement dit, il laissait de la place à l’abstention. D’ailleurs, c’est en partie ce qui s’est passé.:

https://www.lexpress.fr/politique/presidentielle-2022-pour-le-second-tour-les-electeurs-de-jean-luc-melenchon-votent-blanc_2171918.html

Par contre, quand celui ci a voulu appliquer son programme, Monsieur Melenchon, comme toute la gauche, s’est chargé de rappeler que le président avait été réélu avant tout pour faire barrage au Rassemblement National uniquement. Donc qu’il pouvait mettre son programme dans sa poche (dont la retraite qui était bien prévue).

Inutile de rappeler ce qui s’est passé la semaine dernière, à savoir l’établissement d’un barrage républicain, le désistement du troisième vers celui qui était le mieux placé pour battre le RN.

Mission largement accomplie.

Or, qui voyons nous arriver sur nos écrans, hier, à 20h05 ? Le sieur Melenchon qui déclare avoir gagné et donc que son programme doit s’appliquer.

De même ensuite Mme Tondelier, Monsieur Olivier Faure viennent de la même manière annoncer que c’est leur programme, tout leur programme, rien que leur programme.

Les pudeurs de gazelles chères à Mr Melenchon pour connaitre les raisons des élections se sont envolées. Croient ils que c’est sur la base de leur programme ?

Attitudes d’autant plus curieuses que si la majorité précédente avait 250 sièges, celle ci n’en a même pas 200 donc est plus fragile, menaçant de sauter à la moindre motion de censure.

Autre chose qui n’a pas manqué de m’interpeler: la gauche n’a eu de cesse lors de la précédente mandature de crier haro contre les 49.3. Bien. Et que nous annonce Monsieur Melenchon hier soir ? Que de nombreuses mesures importantes peuvent être prises par décret. Autrement dit, lui s’arroge le droit de s’asseoir sur l’Assemblée Nationale à peine celle ci élue. Bon ! Fidel Melenchon fidèle à lui même.

Après, il va falloir trouver quelqu’un qui fasse l’unanimité et je paraphraserai un ami: « Je ne vois aucun nom à part Jean-Jacques Goldman »

Dans notre circonscription, il y en a un qui a, à mon avis, tout faux, c’est Monsieur Pascal Martin. A ne pas savoir faire la différence entre une candidate du centre et un candidat d’extrême droite, à ne pas pouvoir choisir à l’instar de Madame Lahalle ou Monsieur Morin, on finit par n’habiter nulle part. Quand on manque à ce point de repères, on ne se prétend pas gaulliste. Au moins, Monsieur Allizard a su, lui.

De Gaulle aurait détesté voir un candidat d’un parti héritier d’un autre créé par un Waffen SS, Monsieur Martin, non.

Il y a des leçons de gaullisme qui se perdent.

Et beaucoup risquent de s’en souvenir lors de prochaines échéances.