Casse tête pour Macron
Suite aux dernières Législatives, le NFP (Nouveau Front Populaire) prétend que, parce qu’il est arrivé en tête, le peuple a validé son programme.
En 2022 la NUPES (ancêtre du NFP) a fait remarquer au président élu que ce n’est pas son programme qui a été validé mais le RN qui a été repoussé. La nuance est très importante.
Et cette fois, de la même manière, le front républicain a fait élire des candidats du centre ou du NFP pour reposser le RN.
Par exemple, Noé Gauchard, candidat lors des dernières Législatives contre Elisabeth Borne et qui s’est désisté pour elle peut il affirmer que c’est le programme de celle ci qui ait été confirmé par les électeurs pour expliquer sa victoire.? J’ai comme un doute.
Tout comme François Ruffin et Dieynaba Diop (PS dans les Yvelines) qui ont été élus grâce au désistement des candidats centristes (ils étaient autrement battus face au RN) ne peuvent prétendre que c’est le programme du NFP qui a été plébiscité.
Alors pourquoi un raisonnement dans un sens serait il invalide dans l’autre sens ?
D’autre part, Les membres (une bonne partie tout du moins) exige que ce soit Lucie Castets, leur candidate (trouvée au bout de trois semaines alors qu’ils prétendaient être prêts pour gouverner) qui soit choisie comme premier ministre, pas quelqu’un d’autre.
L’argument principal est que c’est dans l’esprit de la constitution.
Pour en savoir plus, je vous invite à écouter la longue émission « Cartes Sur Table » de 1977 où François Mitterrand, alors leader du Parti Socialiste répondait aux questions des Journalistes Jean-Pierre Elkabbach et Alain Duhamel.
Pour resituer le contexte, l’union de la gauche était favorite lors des Législatives à suivre et les journalistes posaient la question de savoir qui serait alors le premier ministre en cas de victoire (elle perdra finalement).
L’émission est longue (1h11) mais vous pouvez aller directement à partir de la 46ème minute
« Le président de la République c’est Monsieur Giscard D’Estaing, nous respectons ses compétences (…) mais c’est à lui de choisir un premier ministre. Naturellement il doit choisir dans le cadre de la majorité exprimée par le suffrage universel ».
Autrement dit, ce qui était valable à l’époque n’est plus valable maintenant ? Qu’est ce qui a changé dans la constitution ? D’autant plus que la majorité signifie avoir plus de 50 % alors qu’actuellement, personne ne peut prétendre avoir la majorité.
Qu’en pense Monsieur Mélenchon qui admire tant Monsieur Mitterrand ?
L’année qui vient risque d’être politiquement passionnante.