Tout le monde a vu ces affiches dans Vire. En a entendu parler à la télévision et lu dans les réseaux sociaux.
Et encore une fois, je vous invite à prendre du recul et à réfléchir.
Autant il est légitime d’avoir des demandes, des réclamations, des revendications etc.
Mais regardons le slogan « Bloquons tout ».
Est ce légitime de tout bloquer .
Quand on a des réclamations et qu’on est républicain (encore faut-il l’être) il y a des procédures.
Dans ce cas, on peut manifester. Il suffit de fixer des dates, déclarer le lieu de défilé etc.
Est-ce le cas ici ? Non. On ne connait que la date.
Les organisateurs doivent se déclarer (en cas de débordements, il faut savoir assumer). Est ce le cas ici ? Non
Peut on bloquer tout ? Il y a des gens qui vont vouloir circuler. Est-ce légitime d’entraver la libre circulation de ses compatriotes ?
Définitivement. non.
Ce qui veut dire qu’une minorité peut vouloir imposer sa volonté à une majorité. Ce n’est pas acceptable.
Encore une fois, quand on veut réclamer, il y a des procédures.
Mais n’est pas démocrate qui veut.
Maintenant, attardons nous dans les détails.
La seconde affiche affirme « non à leur austérité ».
Bon, c’est vrai que continuer à faire payer la dette aux petits enfants est certainement préférable pour certains.
Il est inscrit « 211 milliards sont donnés aux grandes fortunes »
C’est faux. 211 milliards sont injectés dans l’économie. Comme par exemple dans la réduction de la TVA dans la restauration. Faut il revenir en arrière ?
Plus d’un milliard de dette.s, Quand on constate par exemple que 500 millions sont dus aux retraites, veulent ils les réduire ? Aucun commentaire ne suit.
Et personne ne s’est levé contre les baisses d’impôts (que semble t’il les Français ont plus épargné qu’injecté dans l’économie)
Alors plus de questions que de réponses.
Pour finir, ne pas oublier:
Respecter ses concitoyens commence par respecter les lois républicaines.
Comme nous pouvons le lire sur le site de la ville de Bayeux
Le coût du fait d’être ville de départ d’une étape du Tour de France, 90.000 € oblige la ville de Bayeux à se priver du traditionnel feu d’artifice.
Mais toutes les villes n’ont pas les mêmes moyens. Certaines sont villes d’arrivée qui ont postulé à l’arrivée déboursent 380 000 €. Vire Normandie est de celles là qui ont choisi le feu d’artifice.
Edit: Arnaud Tanquerel adjoint au maire de Bayeux (Vire FM)
Il en va de la politique comme du cyclisme : dans ces disciplines d’équipe, le manque d’éthique crée des échappées dangereuses… mais rarement victorieuses.
Tenter une attaque déloyale pour s’emparer du maillot jaune, c’est risquer un retour de manivelle. Le peloton, tôt ou tard, s’organise, et des équipes peuvent s’associer pour remettre de l’ordre dans la course.
Quand un capitaine se met à lâcher certains équipiers (après avoir lâché son propre leader) dans les cols les plus rudes, difficile ensuite de mobiliser l’équipe au sommet. La confiance s’effondre, les relais s’étiolent, et c’est toute la cohésion qui déraille.
C’est exactement ce que nous avons observé hier soir, lors du conseil municipal. L’étape fut révélatrice : certains ont cru franchir la ligne d’arrivée en leaders… mais le classement provisoire a semblé esquisser le classement final.
Et pendant ce temps, la voiture-balai s’approche déjà, prête à recueillir les coureurs qui, à force de stratégies suicidaires, auront creusé eux-mêmes leur mise hors délai.
Edit: Un petit ajout, un extrait d’interview donné par Pascal Martin lors d’une interview sur Vire FM:
Vous avez remarqué le « Certains ne se sont pas comportés comme ils l’auraient du… »
Ce qui explique grandement le changement de stratégie. La politique peut aussi être noble.
Faisons le Tour de notre beau pays, la France. Et choisissons de faire étape dans une petite ville chargée d’histoire.
D’histoires même, car celle que nous allons vous raconter est une nouvelle bien réelle.
Dans cette ville vivait une maire déléguée, atteinte d’un cancer. Une épreuve qui exige traitements, absences et repos : la chimiothérapie, les rayons, d’où un épuisement certain Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’un jour, notre maire déléguée de 80 ans reçoit un courrier signé, de onze conseillers municipaux, lui demandant de renoncer à ses indemnités en raison de ces absences. S’ensuit une réunion de bureau, en sa présence où le ton est monté contre elle, avec ce qu’on peut appeler de la violence verbale.
Notre héroïne (se battre contre cette terrible maladie ET contre l’inhumanité mérite ce qualificatif) en fera alors part à quelques amis et membres de sa famille.
Un mois et demi après cette étape douloureuse, elle franchit la terrible ligne d’arrivée et rejoint la maison mortuaire.
Le jour de la cérémonie, un des signataires (l’instigateur ?) vient y présenter ses derniers hommages à la défunte et se voit refuser l’entrée.
Cet inhabituel « fait de course » intervient parce que notre héroïne avait, en prévoyance, averti du caractère indésirable de la présence des onze signataires. Et notre personnage a du être tellement désappointé qu’il a oublié de prévenir les autres membres de son équipe. Trois conseillères se sont de la même manière vu refuser l’accès à la cérémonie de crémation.
Le bouche à oreille commence à fonctionner car de nombreux témoins ont assisté à ces faits. La presse suivra t’elle ?
Et dernière question: y a t’il une couleur de maillot pour la honte ? Parce qu’à côté des podiums…
Ce matin 13 juin à 10h00, nous écoutons les informations locales sur Vire FM. Nous apprenons le vol et la dégradation de deux véhicules dans le cadre d’un service d’auto-partage. Information développée pendant 1 mn 50.
Puis, nous apprenons le décès de Lyliane Maincent, maire déléguée de Vire. Vous pouvez vérifier ici, 40 secondes lui sont consacrées.
Oui, même Vladimir Poutine n’a pas osé donner son propre nom à un bâtiment dans son propre pays. Cherchez dans google. On a plein d’autres reproches à lui faire (et bien plus graves) mais pas celui ci.
D’ailleurs, connaissez vous un autre exemple ?
D’aucuns diront que ce n’est pas lui qui l’a proposé. Nous l’espérons. Mais il n’a pas eu le minimum d’once de modestie de refuser !
A quand une statue à l’entrée de la salle ?
Edit du vendredi 28 février :
Un spécialiste de l’IA que nous remercions, a posé cette question à ChatGPT: « Connaissez-vous des exemples similaires de maires ou de personnalités qui donnent de leur vivant leur nom à un édifice ? »
La réponse est édifiante:
En France, il est généralement d’usage de n’attribuer le nom d’une personnalité à une rue ou à un édifice public qu’après son décès. Cette pratique vise à éviter toute controverse liée aux actions futures de la personne honorée. Par exemple, une délibération du Conseil de Paris de 1938 stipulait que le nom d’une personne ne pouvait être attribué à une rue que si elle était décédée depuis au moins cinq ans .
Cependant, des exceptions existent. Certaines personnalités ont vu des lieux publics porter leur nom de leur vivant. Par exemple, Victor Hugo a eu une avenue à son nom à Paris alors qu’il était encore en vie. Plus récemment, des établissements scolaires ont été nommés en l’honneur de personnalités vivantes, comme Marlène Jobert à Épinay-sur-Seine, Simone Veil à Asnières-sur-Seine et Mandres-les-Roses, ou Françoise Héritier à Montreuil .
Ces exceptions restent rares et sont souvent le fruit de décisions municipales spécifiques, reflétant une volonté d’honorer des contributions exceptionnelles de personnalités contemporaines.
Un maire qui donne son propre nom à un édifice public est une démarche encore plus inhabituelle et souvent perçue comme une manifestation d’ego ou de culte de la personnalité.
Exemples similaires :
Jean-Pierre Philibert (Saint-Pierre, La Réunion)
En 2013, le maire de Saint-Pierre aurait donné son nom à un centre sportif. La décision avait suscité des critiques.
Rafael Correa (Équateur)
L’ancien président équatorien a renommé plusieurs infrastructures après lui-même ou ses proches durant son mandat.
Saparmurat Niazov (Turkménistan)
L’un des cas les plus extrêmes : Niazov, ancien dictateur du Turkménistan, a renommé des villes, des institutions et même des mois de l’année en son honneur.
Robert Ménard (Béziers, France)
S’il ne s’est pas attribué un bâtiment, il a tout de même commandé une fresque avec son propre portrait sur un mur de la ville.
D’autres maires en Afrique et en Asie
Certains dirigeants locaux ont parfois utilisé des fonds publics pour nommer des rues ou des places à leur propre nom de leur vivant, notamment dans des régimes autoritaires.
Pourquoi est-ce controversé ?
Cela va à l’encontre des règles de neutralité et de reconnaissance posthume.
Cela donne une impression de mégalomanie.
Cela peut être mal perçu par les habitants, qui considèrent souvent ces infrastructures comme des biens communs, et non comme des outils de promotion personnelle.
Cette pratique reste marginale dans les démocraties occidentales, mais elle est plus fréquente dans les régimes autoritaires ou dans des municipalités où l’édile détient un pouvoir fort et durable.
Celui que nous qualifiions il y a peu de Poulidor du Bocage (à ceci près que contrairement à la légende, Raymond Poulidor a tout de même gagné des courses prestigieuses et n’est pas seulement arrivé second) déclare se préparer pour ce scrutin.
Ce qui permettra aux électeurs de se souvenir que cette personne, qui se prétend gaulliste, a été incapable, lors du second tour des Législatives 2024, de choisir entre Une centriste, Elizabeth Borne et un candidat du RN. Ou comment se parer d’un costume sans le respecter.
Il faut se souvenir que le RN est héritier du FN qui avait été créé par des sympathisants de l’OAS, qui avait tenté d’assassiner le général.