Le Virois Masqué
Les gilets jaunes rouges de honte

Le mercredi 20 avril, la Manche Libre sortait ce petit article faisant suite à une communication des gilets jaunes du bocage virois:

Les gilets jaunes du bocage sont tout de même des cas. Ils considèrent un président élu (qu’on peut tout à fait ne pas aimer) comme un ennemi.

Quelle attitude adopte t-on par rapport à un ennemi ? On lui fait la guerre.

Les mots ont tout de même un sens. Doit on donc craindre d’eux des actions violentes à nouveau ?

Même les différents candidats à la Présidentielle parlent d’adversaire et se gardent bien de parler d’ennemi.

Doit-on donc considérer les gilets jaunes comme des ennemis du peuple ?

La question se pose.

Parce que le peuple, ce n’est pas eux. Le peuple, ce sont ceux qui vont voter et décident.

Qu’ils votent donc pour l’amie d’Orban et de Poutine pour voir s’ils pourront manifester tous les samedis pendant des mois.

Les opposants en Hongrie et en Russie ont-ils autant de place dans l’espace public ?

En Hongrie l’opposition a eu droit à cinq minutes de temps d’expression sur la télé publique et en Russie mieux vaut ne pas manifester son opposition de quelque manière que ce soit si on veut éviter de passer quinze ans en prison.

Mais réfléchissent ils si loin ?

Anniversaire du mouvement des gilets jaunes.

Le 17 novembre est le troisième anniversaire du début du mouvement des gilets jaunes.

Rappelez vous, ce mouvement populaire protestataire, surtout basé contre le prix de l’essence, auquel notre radio locale Vire FM nous invitait à participer, tel que nous pouvons le voir sur cette capture d’écran prise lors de ce week-end de novembre 2018.

Ce « Bloquons tout ! » ne laisse donc pas de place à l’incertitude et toute la matinée sera donc consacrée à ce mouvement se situant au rond point de la Papillionnière.

Le journaliste Christophe Lécuyer se situait sur les lieux au sein des manifestants et le directeur de la station Régis Picot tenait l’antenne dans le studio.

Cette mâtinée a donné lieu à des échanges croustillants comme par exemple, lorsque Christophe Lécuyer demande à un participant s’il est prêt à revenir le weekend suivant et que celui ci répond: « non, car je dois aller me promener pour le marché de Noël en Alsace ».

Rappelons nous que cette manifestation concernait le prix de l’essence et que ce manifestant n’avait donc visiblement pas tout compris.

Autre épisode amusant lorsqu’un manifestant fait part au journaliste de son intention de parler à la municipalité.

Le directeur de la station s’est bien gardé d’intervenir. Souvenons nous que Régis Picot, alors à l’antenne, est non seulement ce directeur de station, mais aussi Maire Adjoint à la ville de Vire donc bien placé pour répondre. Et il s’en est bien gardé. Pourquoi ?

Matinée pleine d’intérêt donc.

Mais la vraie question est: est-ce qu’à l’instar des chaînes infos nationales, le station radio n’a pas encouragé un événement pour pouvoir alimenter une actualité ensuite ?

Normalement, le journalisme suit l’actualité mais ne participe pas à l’organisation de l’évènement.

Matière à réflexion, non ?