Le Virois Masqué
Réflexion sur les retraites: droits ou devoir ?

On entend souvent, à propos de la réforme des retraites, cette réflexion: « j’ai cotisé tant, donc j’ai droit à… ».

Il s’agit là typiquement d’une réflexion qui correspond à la retraite par capitalisation.

En effet, dans ce type de retraite (par capitalisation) , on confie une épargne à un organisme qui place votre argent, qui rapporte un intérêt et à votre retraite, vous donne droit à une pension.

La retraite par répartition est en place depuis le 26 avril 1946. Elle, ne correspond pas à un droit mais à un devoir. En effet, les enfants versent une somme d’argent qui permet de verser une pension à leurs parents ou grands parents qui eux mêmes avaient versé pour la pension  de leurs parents et grands parents.

D’où l’importance du rapport entre nombre de cotisants / nombre de bénéficiaires.

Il faut que le nombre de cotisants soit important pour que les pensions soient importantes.

Plus le rapport est faible, plus faibles seront les pensions. Et actuellement, ce nombre malheureusement diminue. Un choix est donc à faire mais lequel ?

Alors, pensez-y. Lorsque vous serez en retraite, vos petits enfants devront ils penser à leurs droits ou à leurs devoirs ? A la capitalisation ou à la répartition ?

Samuel Paty à toutes les sauces

Comme tous les Virois le savent, le collège du Val de Vire est menacé de fermeture. Sur le sujet, je lisais justement le dernier article de la Manche Libre. Il se focalisait sur l’inauguration du square portant du nom de ce martyr.

Pour rappel, cet enseignant modèle est mort assassiné car voulant montrer à ses élèves ce qu’était la liberté d’expression.

Qu’il y ait conflit entre enseignants, parents et le maire est logique. C’est la vie sociale.

Mais qu’un groupe social puisse considérer une personne « persona non grata » dans un espace public est curieux pour ne pas dire scandaleux. D’autant plus quand il s’agit du premier édile de la cité.

Un autre groupe peut il faire de même dans d’autres lieux de la commune ?

Imagine t’on par exemple un groupe de jeunes privatiser un square ?

Mal parti pour la liberté d’expression.

Mais une plus grande surprise vient de la photo sous l’article qui montre le soutien d’un collectif se nommant Samuel Paty sur un sujet qui n’a absolument rien à voir avec ce pour quoi est mort ce martyr.

Comment peut on privatiser ainsi le nom de ce héros pour une cause qui n’a rien à voir avec la liberté d’expression ?

C’est ce qu’on appelle de l’instrumentalisation.

Qu’il se batte pour la liberté d’expression oui. Pour une autre cause…

Encore faut il savoir tirer des leçons du drame de Samuel Paty au lieu de s’en servir.

Les gilets jaunes rouges de honte

Le mercredi 20 avril, la Manche Libre sortait ce petit article faisant suite à une communication des gilets jaunes du bocage virois:

Les gilets jaunes du bocage sont tout de même des cas. Ils considèrent un président élu (qu’on peut tout à fait ne pas aimer) comme un ennemi.

Quelle attitude adopte t-on par rapport à un ennemi ? On lui fait la guerre.

Les mots ont tout de même un sens. Doit on donc craindre d’eux des actions violentes à nouveau ?

Même les différents candidats à la Présidentielle parlent d’adversaire et se gardent bien de parler d’ennemi.

Doit-on donc considérer les gilets jaunes comme des ennemis du peuple ?

La question se pose.

Parce que le peuple, ce n’est pas eux. Le peuple, ce sont ceux qui vont voter et décident.

Qu’ils votent donc pour l’amie d’Orban et de Poutine pour voir s’ils pourront manifester tous les samedis pendant des mois.

Les opposants en Hongrie et en Russie ont-ils autant de place dans l’espace public ?

En Hongrie l’opposition a eu droit à cinq minutes de temps d’expression sur la télé publique et en Russie mieux vaut ne pas manifester son opposition de quelque manière que ce soit si on veut éviter de passer quinze ans en prison.

Mais réfléchissent ils si loin ?

Anniversaire du mouvement des gilets jaunes.

Le 17 novembre est le troisième anniversaire du début du mouvement des gilets jaunes.

Rappelez vous, ce mouvement populaire protestataire, surtout basé contre le prix de l’essence, auquel notre radio locale Vire FM nous invitait à participer, tel que nous pouvons le voir sur cette capture d’écran prise lors de ce week-end de novembre 2018.

Ce « Bloquons tout ! » ne laisse donc pas de place à l’incertitude et toute la matinée sera donc consacrée à ce mouvement se situant au rond point de la Papillionnière.

Le journaliste Christophe Lécuyer se situait sur les lieux au sein des manifestants et le directeur de la station Régis Picot tenait l’antenne dans le studio.

Cette mâtinée a donné lieu à des échanges croustillants comme par exemple, lorsque Christophe Lécuyer demande à un participant s’il est prêt à revenir le weekend suivant et que celui ci répond: « non, car je dois aller me promener pour le marché de Noël en Alsace ».

Rappelons nous que cette manifestation concernait le prix de l’essence et que ce manifestant n’avait donc visiblement pas tout compris.

Autre épisode amusant lorsqu’un manifestant fait part au journaliste de son intention de parler à la municipalité.

Le directeur de la station s’est bien gardé d’intervenir. Souvenons nous que Régis Picot, alors à l’antenne, est non seulement ce directeur de station, mais aussi Maire Adjoint à la ville de Vire donc bien placé pour répondre. Et il s’en est bien gardé. Pourquoi ?

Matinée pleine d’intérêt donc.

Mais la vraie question est: est-ce qu’à l’instar des chaînes infos nationales, le station radio n’a pas encouragé un événement pour pouvoir alimenter une actualité ensuite ?

Normalement, le journalisme suit l’actualité mais ne participe pas à l’organisation de l’évènement.

Matière à réflexion, non ?